Wilson

Connaissez-vous Violette ? Moi non plus ! Mais, elle m’a laissé un commentaire me conseillant de ne pas laisser mon blog agoniser. Pin Pon ! Pin Pon ! Blog inconscient, peu de visiteurs, mise à jour rare… Vite en salle de réa ! Allez, accroche –toi, tu vas t’en sortir.
C’était moins une ! Plutôt que de vous parler de Violette que je ne connais pas, je vous conseille de filer d’ici et d’aller vous aérer les synapses sur son blog http://soisbelleetparle.blogspot.com/. Elle écrit diaboliquement bien et vous arrêterez les antidépresseurs…

Réanimation en cours. Mais ça ne sera pas à coup de dessins. Ce que je dessine actuellement doit rester confidentiel. Vous imaginez bien que les clients apprécieraient moyennement de voir des photos de leur bébé avant la naissance.

plouf plouf... C'est la meilleure entrée en matière que je connaisse !

Je vais vous faire part de la terrible réalité du dessinateur indépendant travaillant chez lui.
J’ai réalisé depuis peu que je dessinais sur une île déserte. Le syndrome de Crusoé !
Je suis Robinson, mes mails s’apparentent à des bouteilles refoulées par la mer, mon bureau à un rocher sur une plage, et mes dessins au dernier témoignage de mon humanité.
Dessiner des heures durant sans croiser âme qui vive à en perdre le son de ma voix.
Horreur ! Et il y a pire ! Maintenant quand je gribouille ou clapote, tapote sur le clavier de ma machine avec pour double horizon deux écrans, il m'arrive de me prendre pour Tom Hanks, seul au monde au milieu d'un pacifique et silencieux océan parisien. Mais, Tom avait Wilson, certes pas très bavard mais plutôt sympathique et orange de surcroit. Tout le monde ne peut pas se targuer d'avoir un pote avec une caboche ronde et rebondissante. J'ai donc cherché un objet similaire à Wilson. Euréka ! Ma balle de squash ! La petite boule noire en latex, que je tabasse dans une cage en verre, qui chauffe dans l'effort et pas dans la main. Voici  donc, mon pote Willy, un petit black que je tabasse dans une cage en verre, qui chauffe dans l'effort et pas dans la main... Ca risque de poser un problème. C'est qu'une fois rescapé, je ne suis pas sur de pouvoir expliquer clairement le sens de cette amitié virile et unique. Désolé ma balle, mais sincèrement je peux pas te prendre pour ami même ici sur mon île, j'ai peur que les mouettes nous voient, et si elles croisaient des pies s'en serait fini de ma réputation. Diantre, fichtre, O solitude ma mie, ma meilleure ennemie, toi qui me berce ou me transperce qu'en je joue du clavier, assis et pas debout, ça ne veut rien dire du tout, dis moi, serais-tu cet ami indispensable à ma vie derrière cet ordi ? Solitude ? Quoi ? Euh ! Oui j'ai écris "ennemie"... "transperce"... Tu ne vas pas faire la gueule alors qu'on n'était presque ami !
Sale caractère... Oui, c'est ça fait tes bagages, j'irai draguer liberté ! Eheh !
Du coup j'ai décidé de rester entre mec et j'ai choisi mon ordi qui s'appelle Vendredi quand il m'arrive de jouer les Robinsons.
Allez Hop ! Viens Vendredi on va dessiner dans le sable.